Centres créatifs régionaux: projets de phase II

ABOUT REGIONAL CREATIVE HUBS AND OUR GOALS

Regional Creative Hubs is an anti-corruption project bringing together artists, journalists and anti-corruption advocates in creating bold, innovative approaches to fight corruption. The project spans two regions where corruption is pervasive – the Western Balkans and West Africa – and creates opportunities to learn across both regions. The program included participants from Ghana, Guinea, Senegal, Albania, Bosnia & Herzegovina, North Macedonia, and Serbia.

Participants received training in creative activism methods, implemented public actions, built and trained their own cohorts of creative activists from their communities, and implemented additional public actions. Creative activism is grounded in the unique political and cultural contexts where activists are seeking to generate both emotional affect and political effect. As stated by the founders of the Center for Artistic Activism (C4AA), a key partner in this work, creative activism is a practice aimed at generating AEffect: emotionally resonant experiences that lead to measurable shifts in power. Most importantly, it has potential to energize people and organizations and to stimulate a culture of creativity.

Our specific goals in this initiative are to:

  • Create a platform for artists, activists, and journalists to learn and apply creative activism skills while building regional networks for continued collaboration
  • Provoke broad public interest and action against corruption by intentionally using symbols, signs, and stories that resonate deeply in their local context
  • Open space for experimentation, rigorous testing, and learning about innovative models to challenge social issues like entrenched corruption

Regional Creative Hubs was initiated by the Open Society Foundations (OSF) as part of its global effort to combat corruption. OSF staff from the Western Balkans and West Africa have been, for the past few years, developing creative, culture-based advocacy initiatives to address social and political issues. OSF worked alongside the Center for Artistic Activism (C4AA), a group which has been working with OSF grantees and staff since 2010, to design the two-year program. Two regionally based creative activism organizations, the Contemporary Art Center (CAC) in North Macedonia and La Muse in Guinea, served as mentors throughout the initiative. The Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) led the strategy and implementation in West Africa, and implementation in the Western Balkans was led by the national foundations in Albania, Bosnia & Herzegovina, North Macedonia, and Serbia.

AU SUJET DES CENTRES CRÉATIFS RÉGIONAUX ET DE NOS OBJECTIFS

Centres créatifs régionaux (Regional Creative Hubs) représente un projet d’anti-corruption qui réunit des artistes, des journalistes et des défenseurs de la lutte contre la corruption afin de créer des approches audacieuses et innovantes pour lutter contre la corruption. Le projet concerne deux régions où la corruption est omniprésente – les Balkans occidentaux et l’Afrique de l’Ouest – et crée des opportunités d’apprentissage dans les deux régions. Le programme comprenait des participants du Ghana, de Guinée, du Sénégal, d’Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Macédoine du Nord et de Serbie.

Les participants ont suivi une formation sur les méthodes d’activisme créatif, ils ont réalisé des actions publiques, et ils ont également construit et formé de propres groupes d’activistes créatifs provenant de leurs communautés et mis en œuvre des actions publiques supplémentaires. L’activisme créatif est ancré dans les contextes politiques et culturels uniques où les militants cherchent à générer à la fois un effet émotionnel et un effet politique. Comme l’ont déclaré les fondateurs du Center for Artistic Activism (C4AA), partenaire clé de ce travail, l’activisme créatif est une pratique visant à générer un AEffect : des expériences émotionnellement résonantes qui conduisent à des changements de pouvoir mesurables. Et ce qui est le plus important c’est qu’il a le potentiel de dynamiser les personnes et les organisations et de stimuler une culture de créativité.

Nos objectifs spécifiques dans cette initiative sont de:

  • Créer une plate-forme pour les artistes, les militants et les journalistes pour apprendre et appliquer des compétences d’activisme créatif lors de création des réseaux régionaux pour une collaboration continue
  • Provoquer un large intérêt public et des actions contre la corruption en utilisant intentionnellement des symboles, des signes et des histoires qui résonnent profondément dans leur contexte local
  • Ouverture d’un espace pour l’expérimentation, les tests rigoureux et l’apprentissage de modèles innovants pour défier les problèmes sociaux comme la corruption enracinée

Centres créatifs régionaux (Regional Creative Hubs) a été lancé par l’Open Society Foundations (OSF) dans le cadre de son effort mondial de lutte contre la corruption. Le personnel employé dans l’OSF des Balkans occidentaux et d’Afrique de l’Ouest a développé, au cours des dernières années, des initiatives de plaidoyer créatives et basées sur la culture pour aborder les problèmes sociaux et politiques. OSF a travaillé en collaboration avec le Centre d’activisme artistique (Center for Artistic Activism (C4AA), un groupe qui travaille avec les bénéficiaires de subventions et le personnel de l’OSF depuis 2010, pour concevoir le programme de deux ans. Deux organisations régionales d’activisme créatif, le Centre d’art contemporain (CAC) en Macédoine du Nord et La Muse en Guinée, ont servi de mentors tout au long de l’initiative. L’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) a géré la stratégie et la mise en œuvre en Afrique de l’Ouest, et la mise en œuvre dans les Balkans occidentaux a été dirigée par les fondations nationales d’Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Macédoine du Nord et de Serbie.

Western Balkans Projects | Projects Balkans Occidentaux

Innovative Artivism Combating Corruption

Ana Acimov, Serbia.

The funeral of the small wood in our hometown.

We believed that with creative and unusual techniques we will be able to attract the attention of the audience and stakeholders. It was important to offer a new kind of content and to interest people with it, inform, provoke, call for responsibility, demand problem solving, unite, create larger advocacy groups, and demand systemic changes. The idea was to activate that passive majority with our creative actions and to show them the ugly face of corruption. Literally to show them.

Longer-term result of this project was an empowered group of young activists with the skills of combining artistic performance in the fight against corruption. During the anti-corruption training the group decided to form an initiative called KAKO (how in English Kreativni AntiKorupcijski Optimisti, or Creative Anti-corruption Optimists) and it remained active even after the training and actions. By this, the group applied for two public calls for non-formal groups and it is trying to keep on implementing skills and knowledge from this program. In the meantime, we caught the attention of the media.

Project activities were:
Forming a project team and delegating tasks; Launching an open call for participants and selections of the trainees by motivation; Launching and running a public campaign for project visibility; Organization and realization of the training, a) Anti-corruption training – Harmfulness of corruption, problems in communities, rights, and obligations of citizens and government (5 days training); b) Art training (8 days training) – With elements of engaged art and creative activism. Introduction to the basics of artistic expression, with primary creative activism. At this stage, students should understand that art is possible outside the theater and museum. This is the moment to be inspired through the presented examples and start developing ideas that will flow into actions. We were not only sitting in a room all the time. On the contrary. We had practical training and rehearsals of important lessons. Actually, we had four extra campaigns, not big but effective, and opportunities to rehearse public actions.

Other project activities were: Communication with interested partners in other cities in order to engage other people to join the action; Preparation and implementation of street activities; Communication with media.

Nous pensions qu’avec des techniques créatives et inhabituelles, nous pourrions attirer l’attention du public et des parties prenantes. Il était important d’offrir un nouveau type de contenu pour susciter l’intérêt du public, d’informer, de provoquer, d’appeler à la responsabilité, d’exiger la résolution de problèmes, de s’unir, de créer des groupes de défense plus larges et d’exiger des changements systémiques. L’idée était d’activer cette majorité passive avec nos actions créatives et de leur montrer le visage laid de la corruption et cela dans le sens littéral du mot.

Le résultat à long terme de ce projet a été la constitution d’un groupe de jeunes militants responsabilisés et avec les compétences nécessaires pour intégrer la performance artistique dans la lutte contre la corruption. Pendant la formation anti-corruption, le groupe a décidé de former une initiative appelée KAKO ( Kreativni AntiKorupcijski Optimisti, ou Optimistes créatifs anti-corruptionnels) et il est resté actif même après la formation et les actions. Par cela, le groupe a postulé à deux appels publics pour des groupes non formels et il essaie de continuer à mettre en œuvre les compétences et les connaissances de ce programme. Entre-temps, nous avons attiré l’attention des médias.

Les activités du projet étaient : Former l’équipe du projet et déléguer les tâches; Lancer un appel à candidature et sélectionner les participants en fonction de motivation ; Lancer et animer une campagne publique de visibilité du projet ; Organisation et réalisation de la formation, a) Formation anti-corruption – Nocivité de la corruption, problèmes dans les communautés, droits et obligations des citoyens et du gouvernement (5 jours de formation) ; b) Formation artistique (8 jours de formation) – Avec des éléments d’art engagé et d’activisme créatif. Initiation aux bases de l’expression artistique, avec en premier lieu l’activisme créatif. À ce stade, les élèves doivent comprendre que l’art est possible en dehors du théâtre et du musée. C’est le moment de s’inspirer des exemples présentés et de commencer à développer des idées qui se transformeront en actions. Nous n’étions pas seulement assis dans une pièce tout le temps. Au contraire. Nous avons eu une formation pratique et des répétitions de leçons importantes. En fait, nous avons eu quatre campagnes supplémentaires, pas grandes mais efficaces, et des occasions de répéter des actions publiques.

Les autres activités du projet étaient : la communication avec des partenaires intéressés dans d’autres villes afin d’inciter d’autres personnes à se joindre à l’action ; Préparation et mise en œuvre des activités de rue ; Communication avec les médias.


Corruption in Workplaces Based on Gender

Dragana Gunin, North Macedonia.

This shows the actress holding one sentence from the experiences one of the victims of sextortion shared with us. Photo by Vanco Dzambaski.

I selected my trainees using online form of application and as well asked them to write a motivational letter: why this topic and training are important for the society and their life. After that I had a short interview on the phone with the selected ones. 

My training workshops were on ZOOM, and it was kind of difficult for me because I had a constant feeling that I am not doing enough for them. 

The workshops were interactive and they had some kind of homework or a task to do till the next meeting. We also had a viber group where we communicated all the time. Beside the workshops about artistic activism we also had workshops about acting, listening and empathy and feminism and talk with a member from NGO Lastrada. 

After we finished the training we did a research on corruption/sextortion on workplaces, with an accent on women and with the testimonies we got (500 and more) we made audio stories and we published them on our YouTube channel, and on social media accounts.

After that we stared rehearsals  about the main event and action, where we made drama in audio format and used it as a base for the performance. We did the performance on the main street in Skopje where more people could see it. And also some of the audience shared their stories on corruption at their workplaces.

At the end we made a short documentary video about the performance, where you can see the most important parts of the performance. And hear some of the testimonies as well.

J’ai mis en ligne un formulaire de candidature pour sélectionner les participants et je leur ai également demandé d’écrire une lettre de motivation et d’expliquer pourquoi ce sujet et cette formation sont importants pour la société et leur vie. Ensuite, j’ai organisé des entretiens par téléphone avec les personnes sélectionnées.

Mes ateliers de formation étaient sur ZOOM, et c’était un peu difficile pour moi car j’avais constamment le sentiment que je n’en faisais pas assez pour eux.

Les ateliers étaient interactifs et ils avaient une sorte de devoirs ou une tâche à réaliser jusqu’ à la séance suivante. Nous avons aussi créé un groupe sur Viber où nous communiquions tout le temps. A part les ateliers sur l’activisme artistique, nous avons également eu des ateliers sur le jeu d’acteur, l’écoute, l’empathie et le féminisme et nous avons également discuté avec un membre de l’ONG Lastrada.

A l’issue de la formation, nous avons fait une recherche sur la corruption/sextorsion dans les lieux de travail, avec un accent sur les femmes et avec les témoignages que nous avons reçus (500 et plus) nous avons fait des histoires audios et nous les avons publiées sur notre chaîne YouTube, et sur les réseaux sociaux.

Après cela, nous avons commencé les répétitions sur l’événement principal et l’action, où nous avons fait un drame au format audio que nous avons utilisé comme base pour la performance. Nous avons organisé le spectacle dans la rue principale de Skopje où beaucoup de gens pouvaient le voir. Et aussi une partie du public a partagé leurs histoires sur la corruption sur leur lieu de travail.

À la fin, nous avons fait une courte vidéo documentaire sur la performance, où vous pouvez voir les éléments les plus importantes de la performance et écouter certains des témoignages.


On My Own

Edisa Demic, Bosnia and Herzegovina.

Photographer Vedran Miletic.

ON MY OWN Project is an exciting opportunity to reflect on and develop persons’ abilities as activists and influencers. It starts by shedding light on a seemingly never-ending tradition of corruption and bribery in the country of Bosnia and Herzegovina. It will also show that there is always a choice and a way how to prevent or fix this anomaly using positive reinforcement and creative power. By applying themselves to the challenge of this project students develop the thinking and writing skills necessary to present themselves and their projects in creative language convincingly. Diligently working as part of a group and completing each task, this project allows participants to simulate an invaluable situation in which learning meets life.

The project aims at the following core values to be transferred to our participants:

  • Introducing the basics of civic engagement – the framework, possibilities, and methods of action.
  • Enabling the participants to become aware of their own motivation for work in the community, as well as the importance of civic engagement.
  • Importance of solidarity, mutual support, and inclusion of less powerful entities in the community.
  • Importance of the role of an individual, group, activists, media in the development of the community and social changes.
  • Introducing examples and varieties of corruption in communities.
  • Explaining basic terms related to corruption as a major disturbance in society.
  • Learning how to map the community for the production of the mural and main event.
  • Gaining basic skills and knowledge about planning activities for the community, as well as producing plans for cooperation.
  • Learning about murals, stand-up comedy, and comics from respective experts.
  • Exchanging experience and knowledge, as well as a successful practice about previous work about activism in the community.

As we targeted young, progressive, creative individuals as agents of our activities we decided to explore what these selected young people can do best and channeled their abilities into success. We choose to use a graphic novel, a mural, and interactive performances (the video and vaccination) as the best tools for expressing our ideas, simply because this is what our students do so well and what the public can acknowledge as a valid, unbiased attempt to shed light on the issue.

Le projet ON MY OWN est une opportunité de réfléchir et de développer les capacités des personnes en tant qu’activistes et influenceurs. Au début le projet éclaircie une tradition apparemment sans fin de corruption et de pots-de-vin dans le pays de Bosnie-Herzégovine. Cela montrera également qu’il y a toujours un choix et un moyen de prévenir ou de corriger cette anomalie en utilisant le renforcement positif et le pouvoir créatif. En s’appliquant au défi de ce projet, les étudiants développent les compétences de réflexion et d’écriture nécessaires pour se présenter et présenter leurs projets dans un langage créatif de manière convaincante. Avec le travail assidu en groupe et l’accomplissement des tâches, ce projet permet aux participants de simuler une situation inestimable dans laquelle l’apprentissage est relié à la vie.

Le projet vise à transmettre les valeurs fondamentales suivantes à nos participants:

  • Introduire les bases de l’engagement civique – le cadre, les possibilités et les méthodes d’action.
  • Permettre aux participants d’être conscient de leur motivation lors du travail dans la communauté, ainsi que de l’importance de l’engagement citoyen.
  • Importance de la solidarité, du soutien mutuel et de l’inclusion d’entités moins puissantes dans la communauté.
  • Importance du rôle d’un individu, d’un groupe, des militants, des médias dans le développement de la communauté et les changements sociaux.
  • Présenter des exemples et des variétés de corruption dans les communautés.
  • Expliquer les termes de base liés à la corruption comme un problème majeur dans la société.
  • Apprendre à cartographier la communauté pour produire la murale et l’événement principal
  • Acquérir des compétences et des connaissances de base sur la planification d’activités pour la communauté, ainsi que la production de plans de coopération.
  • En savoir plus sur les peintures murales, la comédie stand-up et les bandes dessinées auprès d’experts respectifs.
  • L’échange d’expériences et de connaissances, ainsi qu’une pratique réussie sur des travaux antérieurs sur l’activisme dans la communauté.

Alors que nous ciblions de jeunes individus progressistes et créatifs en tant qu’agents de nos activités, nous avons décidé d’explorer ce que ces jeunes sélectionnés peuvent faire de mieux et de canaliser leurs capacités vers le succès. Nous avons choisi d’utiliser un roman graphique, une fresque murale et des performances interactives (la vidéo et la vaccination) comme les meilleurs outils pour exprimer nos idées, simplement parce que c’est ce que nos élèves font si bien et ce que le public peut reconnaître comme une tentative valable qui pourrait faire la lumière sur la question.


Artivism for Change

Igor Ilevski, North Macedonia.

One of the few live training sessions, in a village near a famous ski resort.

The projects goal was to gather a diverse group(s) of participants with different background, skillsets and capabilities, from different locations, and apply different training methods. There were two basic groups, one, with participants from three different locations, focused on corruption and the environment, and another focused on social justice corruption.

The participants were selected through an open call and by direct contact. During the preparation for the training, we’ve visited every location to personaly meet the participants taking into account all COVID-19 protective measures. Several trips were made for meetings with small groups. These “scouting” trips alowed for familiarisation with the participants, their environment, activities and the issues they’re facing.

Due to COVID restrictions, the training was mostly online. COVID influenced absolutely every aspect of the project, including the timetable.

The environment group(s) did two actions, both symbolically aimed at “cleaning the corruption”. One was a “roaming gnome” story about a trash bag escaping it’s village, home of the most popular ski resort in Macedonia, because the local landfill refuses to accept it due to inter-party corruptive relations. The trash bag travels throughout the country, taking pictures at every town’s entrance. On the opposite end of the country, another group was symbolically cleaning the corruption by picking trash from the sides of the local roads, riding bycicles with trailers covered in anti-corruption posters. They picked up the “roaming trashbag”, ending both stories.

Third action, social justice group’s, was virtual classroom for socially disadvantaged kids, who have no means to follow the online classes. It was a huge banner with markers hanging on strings, allowing people to write their opinion. The fourth, and final, should be happening as I write, and it’s virtual testing lab, stressing the social inequality in COVID testing and treatment.

L’objectif du projet était de rassembler un ou plusieurs et divers groupes de participants ayant des parcours, des compétences et des capacités différents, provenant de différents endroits, et d’appliquer différentes méthodes de formation. Deux groupes de base ont été conçus, le premier avec des participants de trois endroits différents, focalisé sur la corruption et l’environnement, et l’autre sur la corruption de la justice sociale.

Les participants ont été sélectionnés par le biais d’un appel ouvert et par contact direct. Pendant la préparation de la formation, nous avons visité chaque endroit pour rencontrer les participants en toujours en respectant toutes les mesures de protection COVID-19. Plusieurs déplacements ont été effectués pour des rencontres en petits groupes. Ces voyages de « repérage » ont permis de se familiariser avec les participants, leur environnement, leurs activités et les enjeux auxquels ils sont confrontés.

Vu les restrictions liées au COVID, la formation était principalement en ligne. COVID a influencé absolument tous les aspects du projet, y compris le calendrier.

Le groupe ou les groupes écologistes ont mené deux actions qui avaient comme but de « nettoyer la corruption » d’une façon symbolique. L’une était une histoire de “gnome errant” à propos d’un sac poubelle s’échappant de son village, où se trouve la station de ski la plus populaire de Macédoine, parce que la décharge locale refuse de l’accepter en raison de relations de corruption entre les partis. Le sac poubelle voyage à travers le pays, prenant des photos à l’entrée de chaque ville. À l’autre bout du pays, un autre groupe nettoyait symboliquement la corruption en ramassant les ordures sur les bords des routes locales, à vélo avec des remorques couvertes d’affiches anti-corruption. Ils ont ramassé le “sac poubelle errant”, mettant fin aux deux histoires.

La troisième action, celle du groupe de justice sociale, était une classe virtuelle pour les enfants socialement défavorisés, qui n’ont aucun moyen de suivre les cours en ligne. C’était une immense banderole avec des marqueurs accrochés à des ficelles, permettant aux gens d’écrire leur opinion. Le quatrième et dernier devrait avoir lieu au moment où j’écris, et c’est un laboratoire de test virtuel, soulignant l’inégalité sociale dans les tests et le traitement COVID.


Creative Anti-Corruption Alarm

Jeta Pera, Albania.

Photo during the training days. Photo by Xhemali Moku.

The project was implemented during the period December 2020-May 2021. Through the publication of the call for participation in the training, I selected 10 new participants. Participants were selected based on their experience as human rights activists, desire, and motivation to learn and practice creative actions. The call set out the criteria for inclusion as experience in activism for social change and practical engagement of creative actions. The training lasted 3 days and we met several times before organizing our actions. During the training days, we addressed issues of creative activism, utopia, corruption. Together with the participants, we developed 3 actions. We focused on two issues; the issue of Roma recyclers and the difficult living conditions and corruption in health during the pandemic. The first action was ironic as the poor declared their wealth by contrasting their lives and the luxuries of politicians. We read an ironic statement that shows their problems and disguised the neighborhood as if it were luxury villas and expensive cars. The second action was the Postman of Truth were dressed as a postman we collected people’s stories and experiences of corruption during the pandemic. The third action was a photo exhibition that addressed the issue of recyclers. We use photography as a means of communication brought to art so that people can see with attention what is happening to recyclers as in everyday life they are not noticed by society. Invited and present were also representatives of institutions who highlighted the problem of employment of recyclers and the violence exercised against them by the municipal police. In the third action, we cooperated with other organizations which are focus on the employment of recyclers. The photos of the exhibition were distributed to institutions and organizations as a way to bring them together on this issue.

Le projet a été mis en œuvre durant la période décembre 2020 – mai 2021. J’ai sélectionné 10 nouveaux participants, via la publication de l’appel de participation à la formation. Les participants ont été sélectionnés en fonction de leur expérience en tant que militants des droits de l’homme, de leur désir et de leur motivation à apprendre et à pratiquer des actions créatives. Les critères d’inclusion étaient l’expérience d’activisme pour le changement social et l’engagement pratique d’actions créatives. La formation a duré 3 jours et nous nous sommes rencontrés plusieurs fois avant d’organiser nos actions. Lors des journées de formation, nous avons abordé les questions d’activisme créatif, d’utopie, de corruption. Nous avons développé 3 actions avec les participants. Nous nous sommes focalisés sur deux questions ; la question des recycleurs roms et les conditions de vie difficiles et la corruption en matière de santé pendant la pandémie. La première action était ironique car les pauvres ont déclaré leur richesse en contrastant leurs vies et le luxe des politiciens. Nous avons lu une déclaration ironique qui montrait leurs problèmes et déguisait le quartier comme s’il s’agissait de villas de luxe et de voitures chères. La deuxième action représentait le Facteur de la vérité – habillé en uniforme d’un facteur et nous avons collecté les histoires et les expériences de corruption des gens pendant la pandémie. La troisième action était une exposition de photos qui traitait la question des recycleurs. Nous utilisons la photographie comme moyen de communication apporté à l’art afin que les gens puissent voir avec attention ce qui arrive aux recycleurs car dans la vie de tous les jours, ils ne sont pas remarqués par la société. Les représentants d’institutions ont été également invites et présents et ils ont mis en évidence le problème de l’emploi des recycleurs et les violences exercées à leur encontre par la police municipale. Dans la troisième action, nous avons coopéré avec d’autres organisations dont le focus est l’emploi de recycleurs. Les photos de l’exposition ont été distribuées aux institutions et organisations comme un moyen de les réunir autour de cette question.


WORK IN PROGRESS

Maja Kalafatic, Serbia.

Workshop. Photo: Ivan Mihailović.

The project Works in Progress is conceived through the format of a creative activism workshop with theoretical and practical approaches and actions in public space. As a document of work and research, during the workshop, an interactive installation was set up. In addition to the working materials, tasks that were given to the group, photos and video material, posters of examples of creative activism are exhibited, as well as other works that were important to our group. Visitors of the installation are invited to participate in interventions on posters, performing tasks, being acquainted with the process of group work etc. Interactive installation works super well and people are very happy to cooperate and do tasks, write their opinion and suggest new topics for us to work on.

The actions Queues in progress were performed in various locations in Belgrade and will spread to other cities. During workshop, we came to conclusion that interactive formats are more effective than representational formats. Queues are ongoing interventions in public space that stem from an understanding of corruption in the public sector. We looked from other perspective and decided to celebrate people who are avoiding corruption. Our place of action are administrative spots like banks, posts, biros, police stations where people are waiting. We want to support people who are waiting in lines instead of using connections to ”make things done”. We believe that by our action we support everybody who ”waits” and thus make small steps in the fight against corruption. During the action, we offer to the people who queue water, or a chair or an option to wait instead of them. We talked to them, we also collected data on waiting in lines and how do people feel about it and if they wish to use connections etc. General response of people was very good. At first maybe a bit unsure but in the end people were very happy to accept our help and talk about corruption.

Le projet Travail en course est conçu sous forme d’un atelier d’activisme créatif avec des approches théoriques et pratiques et des actions dans l’espace public. Au cours de l’atelier a été mise en place une installation interactive comme document de travail et de recherche. En plus de cela, le groupe a reçu des tâches et on a exposé des photos et du matériel vidéo, des affiches d’exemples d’activisme créatif ainsi que d’autres œuvres importantes pour notre groupe. Les visiteurs de l’installation sont invités à participer à des interventions sur des affiches, à effectuer des tâches, à se familiariser avec le processus de travail de groupe, etc. L’installation interactive fonctionne très bien et les gens sont très heureux de coopérer et de réaliser des tâches, d’écrire leur opinion et de suggérer de nouveaux sujets de travail. Les actions Files d’attente en cours ont été réalisées dans divers endroits de Belgrade et se répandront dans d’autres villes.

Au cours de l’atelier, nous sommes rendus compte que les formats interactifs sont plus efficaces que les formats représentationnels. Les files d’attente sont des interventions continues dans l’espace public qui découlent d’une compréhension de la corruption dans le secteur public. Nous avons décidé de célébrer les personnes qui évitent la corruption. Nos lieux d’action sont les lieux administratifs comme les banques, les postes, les stylos, les commissariats où les gens attendent. Nous voulons soutenir les gens qui font la queue au lieu d’utiliser des connexions pour « faire avancer les choses ». Nous croyons qu’avec notre action, nous soutenons tous ceux qui « attendent » et que de cette façon nous faisons de petits pas dans la lutte contre la corruption. Pendant l’action, nous offrons aux personnes qui font la queue de l’eau, ou une chaise ou une option pour attendre à leur place. Nous avons discuté avec eux, nous avons également collecté des données sur les files d’attente et sur ce que les gens en pensent et s’ils souhaitent utiliser les connexions, etc. La réponse générale des gens a été très bonne. Au début peut-être un peu incertain, mais à la fin, les gens étaient très heureux d’accepter notre aide et de parler de corruption.


An Enemy of the People

Anila Balla, Albania.

Forum theatre in streets of a market place in Kamza.

My project is called “”An enemy of the people”” after the play written by Henrik Ibsen and included the training and 6 shows in different places in Albania. The training lasted 6 days and it was a merger of the theme of corruption, corruption in Albania, theatre of the oppressed, arts as a way of protesting and practice of the invisible theatre and forum theatre.
Since our projects were conditioned by the pandemic, I wanted 10 or more people to become part of the training, but I accepted only 8. They were selected based on their experience and desire to make a change in the community. We did 6 actions in different locations in Albania: Bathore, Frutikulturë. Shkozë, Zall-Gjoçaj, Prezë and Lezhë. The action was the play of Ibse, which we changed it and added a voting process at the end: the audience, after watching the conflict had to decide and vote if the main character is an enemy of the people, or not. In six plays, with different types of audiences, the doctor of the play was chosen as a friend of the people.

Mon projet s’appelle “Un ennemi du peuple” d’après la pièce écrite par Henrik Ibsen et comprenait la formation et 6 spectacles dans différents endroits en Albanie. La formation a duré 6 jours et représentait une sorte d’union du thème de la corruption, de la corruption en Albanie, du théâtre des opprimés, des arts comme moyen de protestation et de la pratique du théâtre invisible et du théâtre forum. J’avais tout d’abord l’intention que 10 personnes ou plus fassent partie de la formation, mais vu les restrictions causées par la pandémie j’en ai accepté seulement 8. Elles ont été sélectionnées en fonction de leur expérience et de leur désir d’apporter un changement dans la communauté. Nous avons mené 6 actions dans différents endroits en Albanie : Bathore, Frutikulturë. Shkozë, Zall-Gjoçaj, Prezë et Lezhë. L’action était la pièce d’Ibsen, que nous avons modifiée et ajouté un processus de vote à la fin : le public, après avoir regardé le conflit devait décider et voter si le personnage principal était un ennemi du peuple, ou non. Dans six pièces, avec des publics différents, le docteur de la pièce a été choisi comme ami du peuple.


A Promise to Your Hero

Migen Qiraxhi, Albania.

First action on Capital city of Albania, the Municipality of Tirana did not allow us to use the town square, thus we were located in a tourist street in the center of the capital, which has a private administration, but which allowed us to communicate equally with the citizens and throughout the day the exhibition was visited by hundreds of citizens passing by, many of whom signed a promise to their favorite hero.

Together with the project team for the implementation of phase 2 of Creative Action, on January 14-15-16, 2021, we held the intensive theoretical training on Creative Activism, and we have called this group as “Creative Activism Club”.with the participation of 12 activists. 6 young people were selected as activists of the organization who were systematically trained for activism and anti-corruption, while the other 6 young people were selected young people who are activists and have different qualities and study profiles from each other. This selection made it possible for the group to connect more quickly with each other and focus on creativity and with the hope that their qualities will be synchronized and work together well.

The methodology used was similar to the Sarajevo lectures. I adapted the main part of the PowerPoint presentation lectures in Albanian and contextualizing the C4AA information. I also got a lot of help by re-listening to the lectures which are on the C4AA profile on YouTube.

Creative Action:

We created and printed in 2d versions the figures (silhouettes) of the most important and respected historical figures of the Albanian history. Taking into consideration the respect that citizens have for them, we built a campaign in which citizens were asked to condemn the phenomenon of corruption. Their messages were an invitation to reflect their actions or passivity in the Albanian society. Through their signatures on the printed figures of the heroes, we managed to create interactivity but also to got from citizens their commitment in the fight against the phenomenon of corruption.

Avec l’équipe de projet pour la mise en œuvre de la phase 2 d’Action créative les 14,15 et 16 janvier 2021, nous avons organisé la formation théorique intensive sur l’activisme créatif, et nous avons appelé ce groupe “Creative Activism Club” (Club d’activisme créatif). Parmi les 12 participants 6 ont été sélectionnés en tant que militants systématiquement formés à l’activisme et à la lutte contre la corruption, tandis que les 6 autres jeunes ont été sélectionnés des jeunes militants ayant des qualités et profils d’études différents les uns des autres. Cette sélection a permis au groupe de se connecter plus rapidement et de se concentrer sur la créativité espérant que leurs qualités seraient synchronisées et fonctionneraient bien ensemble.

La méthodologie utilisée était similaire à celle des conférences de Sarajevo. J’ai adapté la partie principale de la présentation PowerPoint en albanais et contextualisé les informations du C4AA. J’ai aussi eu beaucoup d’aide en réécoutant les conférences qui sont sur le profil C4AA sur YouTube.

Action créative:

Nous avons créé et imprimé en versions 2D les figures (silhouettes) des personnages historiques les plus importants et les plus respectés de l’histoire albanaise. Prenant en considération le respect que les citoyens ont pour eux, nous avons construit une campagne dans laquelle les citoyens ont été invités à condamner le phénomène de la corruption. Leurs messages étaient une invitation à refléter leurs actions ou leur passivité dans la société albanaise. A travers leurs signatures sur les figures imprimées des héros, nous avons réussi à créer de l’interactivité mais aussi inciter les gens à s’engager dans la lutte contre le phénomène de la corruption.


Freedom to the Rivers

Vanja Lazic, Bosnia and Herzegovina.

Canoe race in Livno. Photo: Zlatan Kurto.

The initial goal of this project was to actively support activists in smaller communities that are fighting for the protection of their rivers and a permanent ban of small hydropower plants in BiH. Through a public call, I have selected participants from 3 different cities Zenica, Derventa, and Livno. During the online sessions we had, I have decided to broaden the initial topic since each tow had its own environmental issue that was closely tight to corruption issues in their city. Two-day in-person workshops in each city were very successful and enabled us to plan our creative actions that trainees have done in each city.

In Zenica, during our street action, we used sound as a tool to warn citizens of high levels of pollution in the air, produced by the local factory. This was also a way to start the conversation with the local community about the high levels of pollution they are exposed to, and the corruption issues tight to the factory and its owners, which we continued through our social media accounts.

Trainees in Derventa decided to work on the deforestation issue. Initially, they wanted to do a photo exhibition of these areas that are completely destroyed, but the local government didn’t want to give them the necessary permissions, and they received threats from people responsible for the deforestation. So we decided to invite people to donate trees instead of inviting them to protests, which proved to be a huge success and we planted more than 100 trees.

In Livno we focused on the protection and promotion of a beautiful river Sturba by organizing a canoe race. The winning team had to collect as much trash as possible from the river. It was a fun and practical action that has drawn a lot of attention.

My hope is that through these local actions and small wins we will create momentum that will lead to a change in perception of local environmental and corruption issues. By providing hopes and tools to the most unprivileged groups of society my hope was to in a way “debunk” environmental corruption in BiH, stepping away from the common belief that there is nothing you as an individual can do.

L’objectif initial de ce projet était de soutenir activement les militants des petites communautés qui se battent pour la protection de leurs rivières et une interdiction permanente des petites centrales hydroélectriques en Bosnie-Herzégovine. Par le biais d’un appel public, j’ai sélectionné des participants de 3 villes différentes Zenica, Derventa et Livno. Lors de nos sessions en ligne que, j’ai décidé d’élargir le sujet initial puisque chaque ville avait son propre problème environnemental qui était étroitement lié aux problèmes de corruption dans leur ville. Nous avons également organisé des ateliers en présentiel de deux jours dans chaque ville qui ont eu un grand succès et nous ont permis de planifier les actions créatives que les stagiaires ont réalisées dans chaque ville.

À Zenica, lors de notre action de rue, nous avons utilisé le son comme outil pour avertir les citoyens des niveaux élevés de pollution dans l’air, provoquée par l’usine locale. C’était aussi un moyen de discuter avec la communauté locale sur les niveaux élevés de pollution auxquels elle est exposée et les problèmes de corruption liés à l’usine et à ses propriétaires, que nous avons poursuivis via nos comptes de médias sociaux.

Les stagiaires de Derventa ont décidé de travailler sur la question de la déforestation. Au départ, ils voulaient faire une exposition de photos de ces zones qui sont complètement détruites, mais le gouvernement local n’a pas voulu leur donner les autorisations nécessaires, et ils ont reçu des menaces de la part des personnes responsables de la déforestation. Nous avons donc décidé d’inviter les gens à donner des arbres au lieu de les inviter à des manifestations, ce qui s’est avéré être un énorme succès et nous avons planté plus de 100 arbres.

A Livno, nous nous sommes concentrés sur la protection et la promotion d’une belle rivière Sturba en organisant une course de canoë. L’équipe gagnante devait ramasser le plus de déchets possible dans la rivière. C’était une action amusante et pratique qui a attiré beaucoup d’attention.

J’espère qu’à travers ces actions locales et ces petites victoires, nous créerons une dynamique qui conduira à un changement de perception concernant les problèmes locaux d’environnement et de corruption. En donnant des espoirs et des outils aux groupes les plus défavorisés de la société, mon espoir était de « démystifier » en quelque sorte la corruption environnementale en Bosnie-Herzégovine et de rejeter la croyance commune selon laquelle vous ne pouvez rien faire en tant qu’individu.

West Africa Projects | Projets afrique de l’ouest


Un coup de balai contre la corruption

Alhassane Konah Balde, Guinea.

Photo d’action anti corruption, c’est un chariot tournant au marché de Labé, Guinée Conakry au compte de la mise en oeuvre du projet un coup de balai contre la corruption.

With the title “Cleaning the corruption, the general objective of the project is to contribute to the fight against corruption in Guinea through the installation and capacity building of a network of artists and activists with a extensive community campaign against corruption.

In the long term, it will help broaden the dimensions of the fight against corruption to a larger number of young anti-corruption activists and artists.

It will allow mobilized activists to revitalize their commitment against corruption. The activities that will be carried out will raise the collective awareness of the communities with regard to the negative consequences of corruption. This will encourage people to categorically reject acts of corruption in basic social infrastructure.

The network of activists will continue to multiply their actions beyond the project. They will continue the fight against corruption through community actions and communication campaigns on social networks.

Avec pour titre “un coup de balai contre la corruption, l’objectif général du projet est de contribuer à la lutte contre la corruption en Guinée à travers l’installation et le renforcement de capacités d’un réseau d’artistes et activistes avec une vaste campagne communautaire contre la corruption.

A long termes il contribuera d’élargir les dimensions de la lutte contre la corruption à un nombre plus important de jeunes activistes et artistes contre la corruption.

Il permettra aux activistes mobilisés de redynamiser leur engagement contre la corruption. Les activités qui seront réalisées permettront une prise de conscience collective des communautés vis à vis des conséquences négatives de la corruption. Voilà qui incitera les populations à opposer un refus catégorique aux actes de corruptions dans les infrastructures sociaux de base.

Le réseau d’activistes continuera à multiplier leurs actions au-delà du projet. Ils poursuivront le combat contre la corruption à travers des actions communautaire et des campagnes de communication sur les réseaux sociaux.


#MakeWeTalkTheMatter’21

Ardayfio Prince Andrew, Ghana.

Mohammed Shani leading one of the modules.

The #MakeWeTalkTheMatter Project is a week long artistic activism training workshop held in the lush green and verdant city of Adukrom in the Eastern Region of Ghana. Participants were selected after a rigorous process through an open call on the website www.talkthematter.com and on instagram @talkthematter. The workshop had an objective to –

  1. To identify and train 8 young creatives already involved one way or the other in creative problem solving and social commentary in artistic activism.
  2. Trained participants will execute individual projects on their own with the skills and training received to give a more hands on experience.
  3. To encourage more youth to join the fight against corruption with their voice and speak up through any medium. Hence the project dubbed #MAKEWETALKTHEMATTER.
  4. To increase education and awareness creation targeted at different people in different parts of the country using different art forms.
  5. Document the whole process in pictures and the form of a docu-series from training to Project execution for future reference and for activism archival purposes.
    Participants were divided into two groups and came up with two projects
  6. “”VOICES”” – An audiovisual campaign fused with afrobeats music and spoken word
  7. CHARLEY REPARTRIATION JOURNEY – An installation to talk about environmental and social corruption.

Le projet #MakeWeTalkTheMatter est un atelier de formation à l’activisme artistique d’une durée d’une semaine organisé dans la ville verdoyante d’Adukrom dans l’est du Ghana. Les participants ont été sélectionnés après un processus rigoureux par le biais d’un appel ouvert sur le site www.talkthematter.com et sur instagram @talkthematter. L’atelier avait pour objectif de –

  1. Identifier et former 8 jeunes créatifs déjà impliqués d’une manière ou d’une autre dans la résolution créative de problèmes et le commentaire social dans l’activisme artistique.
  2. Les participants formés réaliseront eux-mêmes des projets individuels avec les savoir-faire et la formation acquis pour donner un exemple plus pratique.
  3. Encourager davantage de jeunes à se joindre à la lutte contre la corruption avec leur voix et à s’exprimer par tous les moyens. D’où le titre du projet #MAKEWETALKTHEMATTER.
  4. Accroître l’éducation et la sensibilisation ciblant différentes personnes dans différentes parties du pays en utilisant différentes formes d’art.
  5. Documenter l’ensemble du processus en images et sous forme d’une série de documents à partir de la formation jusqu’à la réalisation du projet qui serviraient de référence future et à des fins d’archivage d’activisme. Les participants ont été divisés en deux groupes et ont proposé deux projets
  6. “VOICES” – Une campagne audiovisuelle fusionnée avec de la musique afrobeats et des créations orales
  7. CHARLEY REPARTRIATION VOYAGE – Une installation pour parler de la corruption environnementale et sociale.

Stolen Future Project

Ewura Adams Karim, Ghana.

Hiking through the Boti forest.

As times continue to change, there is a growing number of young people who are becoming more conscious of the things that happen around them and have found their voices to speak up on these issues. The Stolen Future Project seeks to create a cabal of young Ghanaian creatives and journalist passionate about all that happens around them especially on matters concerning corruption.

The project identified and train young creatives and journalist who are passionate about creative problem-solving. Participants were taken through a series of training on artistic activism and its role in fighting this canker. This project will help creatives and journalist to further widen and deepen the conversation around corruption using their art forms.

The overall goal of the project was to galvanize more youth to join the fight against corruption since young people are the majorly affected group of people. That’s why our work is called “STOLEN FUTURE.” We will continue to invite youth to take the pledge against corruption and to be agents of change, themselves in their communities.

Also, to bring to the attention of the general public the detriments and destructive acts of corruption has on the lives of each and every Ghanaian and the extent to which these acts steal the future of the next generation.

Pendant que les temps continuent de changer, un nombre croissant de jeunes sont de plus en plus conscients de ce qui se passe autour d’eux et veulent s’exprimer sur ces questions. Le Stolen Future Project cherche à créer une cabale de jeunes créatifs et journalistes ghanéens passionnés par tout ce qui se passe autour d’eux et en particulier les questions de corruption.

Le projet a identifié et formé de jeunes créatifs et journalistes passionnés par la résolution créative de problèmes. Les participants ont suivi une série de formations sur l’activisme artistique et son rôle dans la lutte contre ce chancre. Ce projet aidera les jeunes créatifs et les journalistes à élargir et approfondir la discussion sur la corruption en utilisant leurs formes d’art.

L’objectif global du projet était de former davantage de jeunes qui pourraient se joindre à la lutte contre la corruption puisque les jeunes sont le groupe de personnes le plus touché. C’est pourquoi notre travail s’appelle « AVENIR VOLÉ ». Nous continuerons d’inviter les jeunes à s’engager contre la corruption et à être eux-mêmes des agents de changement dans leurs communautés.

Et, pour attirer l’attention du grand public sur les préjudices et les actes destructeurs de la corruption sur la vie de chaque Ghanéen et dans quelle mesure ces actes volent l’avenir de la prochaine génération.


Formation et encadrement des jeunes dans la lutte contre la corruption à travers l’Activisme Artistique

Mahamadou Cellou Diallo, Guinea.

Théâtre forum sur la corruption dans les marchés au centre ville de Dubreka. Crédit Photo: Aboubacar Naby SYLLA.

To carry out my project, I recruited the participants through an online call for applications. I created a Google Form that I put online for 2 weeks, in order to be able to recruit journalists, artists and activists. After 2 weeks we registered 47 applications and since there were only 8 places I had to make a preselection and then a final selection through telephone interviews.

The training took place for a week and the participants were all accommodated in a hotel. During the training we gave theoretical lessons with projection and had practical work sessions to allow us to put into practice the lessons learned and also to facilitate the organization of the final cultural activity that we planned to realized on the last day of the training in a public space in the city center.

We ended the training with the awarding the trainees with certificates followed by a cocktail at the hotel.

To date, my interns are carrying out their artistic projects to fight against corruption in a given sector. Some go through forum theater or by showing debate films, others through online campaigns and there are those who want to do graffiti. One of my interns produced a documentary film on corruption in the health sector and which screening was performed at Kirah Studios. This film has aroused a lot of interest from the public because they (the public) want the film to be translated into the local languages.

Pour réaliser mon projet, j’ai recruté les participants à travers un appel à candidature en ligne. J’ai crée un formulaire Google Form que j’ai mis en ligne pendant 2 semaines, ceci afin de pouvoir recruter des journalistes, artistes et activistes. Après 2 semaines nous avons enregistrer 47 candidatures et vu qu’il n’y avait que 8 places j’ai dû procéder à une présélection et puis à une sélection finale à travers des entretiens téléphoniques.

La formation s’est déroulé pendant une semaine et les participants étaient tous logés dans un hôtel. Au cour de la formation nous avons dispensé des cours théoriques avec projection et avons eu des séances de travaux pratiques pour nous permettre de mettre en pratique les leçons apprises et aussi pour faciliter l’organisation de l’activité culturelle finale qu’on avait prévue de faire le dernier jour de la formation dans un espace public du centre ville.

Nous avons terminé la formation par la remise des attestations suivi d’un cocktails à l’hôtel.

A ce jour, mes stagiaires sont entrain d’exécuter leurs projets artistiques de lutte contre la corruption dans un secteur donné. Certains passent par le théâtre forum ou par la projection des films débats, d’autres par des campagnes en ligne et il y en a qui veulent faire du graffiti. Une de mes stagiaires à produire un film documentaire sur la corruption dans le milieu sanitaire et dont la projection du film a été faite au Studios Kirah. Ce film a susciter beaucoup d’intérêt de la part du public car il (le public) souhaite que le film soit traduit dans les langues locales du pays afin de sensibiliser plusieurs personnes sur les dangers de cette corruption.

De nos jours, les objectifs et les résultats de départ sont entrain d’être atteindre au fur et à mesure que le projet avance.


The Moongirls Artistic Activism Workshop

Nana Akosua Hanson, Ghana.

Moongirls AA Workshop, Accra. Photo Credit: Osei Kwame.

The Moongirls Artistic Activism workshop was designed to train human rights defenders, activists, artists, journalists and anyone with a passion for social change in the methodology of using artistic activism for social justice movements. This workshop was a 7 day, in-person workshop training that cut across various social justice movements: Free and fair Democratic processes, fighting corruption, women’s rights, LGBTQI+ rights, environmental corruption and degradation, equity & social inclusion, art, African history, etc.

Through a public call out and direct invitations to human rights organizations, artists, activists and journalists in the community to apply, 9 participants were selected. All 9 participants were from a diverse range of backgrounds – human rights activism, journalism, filmmaking, Theatre, Education, artivism, and project management. Selections were made based on the need for the skill-sharing workshop, the applicant’s general vision as expressed in the application, previous history of work within the community & a need for a diverse representation of people and skills.

Post workshop, Participants separated into two main groups to execute two community actions. One group undertook the Fishing Plastics Project aimed at starting conversations on the harm of plastic in our environment through the use of satirical art. This group mounted a billboard with satirical art in a busy marketplace. The second group did an action on the corrupt erasure of women’s contributions to the Independence struggle in Ghanaian history through the means of an educational workshop in a Senior Girls’ High School.

L’atelier Moongirls Artistic Activism a été conçu pour former des défenseurs des droits humains, des militants, des artistes, des journalistes et toute personne passionnée par le changement social à la méthodologie d’utilisation de l’activisme artistique pour les mouvements de justice sociale. Cet atelier était un atelier de formation en présentiel d’une durée de 7 jours qui abordait de divers mouvements de justice sociale : processus démocratiques libres et équitables, lutte contre la corruption, droits des femmes, droits LGBTQI+, corruption et dégradation de l’environnement, équité et inclusion sociale, art, histoire africaine, etc.

Les 9 participants ont été sélectionnés par le biais d’un appel public et des invitations directes adressées aux organisations des droits de l’homme ainsi qu’aux artistes, militants et journalistes de la communauté. Les 9 participants provenaient d’horizons divers – activisme pour les droits de l’homme, journalisme, réalisation de films, théâtre, éducation, activisme et gestion de projet. Les sélections ont été faites en fonction des besoins de l’atelier de partage des compétences, de la vision générale du candidat exprimée dans la candidature, de son parcours de travail dans la communauté et le besoin d’une représentation diversifiée des personnes et des compétences.

Les participants se sont divisés en deux groupes après la formation pour réaliser les deux actions communautaires. Un groupe a entrepris le Fishing Plastics Project visant à engager des conversations sur les méfaits du plastique dans notre environnement grâce à l’utilisation de l’art satirique. Ce groupe a monté un panneau d’affichage avec de l’art satirique dans un marché très fréquenté. Le deuxième groupe a organisé un atelier éducatif dans un lycée de filles concernant un effacement corrompu de la contribution des femmes dans la lutte pour l’indépendance au cours de l’histoire du Ghana.


ARTU, AARU (Avertis, nous sommes plus sereins)

Oumar Sall, Senegal.

Crédit photo : Saloum Sané (représentation artistique du conte sur la corruption. Une œuvre collective. Formation avec les instituteurs, les journalistes, les membres de l’association des jeunes).

ARTU, AARU (Warned, we are more serene). Artistic activism in a rural environment to raise awareness and combat the deeds of corruption that are deprive the illiterate peasants of their land. “We used storytelling as an artistic discipline and worked with schoolchildren and teachers from the only school in the village. Community radio was associated with the workshop as well as the rural youth association.

ARTU, AARU (Avertis, nous sommes plus sereins). Activisme artistique en milieu paysan pour sensibiliser et combattre les faits de corruption dépouillant les paysans analphabètes de leurs terres. “Nous avons utilisé le conte comme discipline artistique et avons travaillé avec les écoliers et instituteurs de la seule école du village. La radio communautaire a été associée à l’atelier ainsi que l’association des jeunes du village.


Projet d’Activisme Artistique contre la Corruption (PAAC)

Oumy Regina Sambou, Senegal.

Le Groupe du PAAC lors de la première journée © Gustave Fall.

The Project of Artistic Activism against Corruption (PAAC) aims to train young activists / engaged young people / cultural actors / political actors / associative actors / journalists /bloggers on the instruments of prevention and fight against corruption. This project is entering phase II of the regional creative hubs.

It is continuation from the Art Action Academy which is part of the bi-annual event Regional Creativity Hubs: Using the Arts and Culture as an Engine to Encourage Citizens to Act Against Corruption, which has identical activities in the Western Balkans.

The aim of the project is not simply to disseminate knowledge, but to empower artists, activists and journalists to be more effective in their efforts to stimulate people’s engagement on corruption issues and open up perspectives on significant synergies associating several themes and geographic areas.

For the selection of participants, we did not announced a call for applications. We have targeted people who are leaders in the field of civic activism. We presented the project to them and they offered us profiles. It was afterwards that we had to have discussions with most of them. Out of the thirty profiles that we had received, we selected about ten. Most of them are in the process of carrying out their respective activities. As most of them mentioned, the workshop gave them another perspective on civic activism, the fight against corruption and the power of arts and culture.

The project has made it possible to put “Lac Rose”, a totally neglected tourist area, back at the center of the news. PAAC activities have helped boost the commitment of the residents in the area. And we are in contact for the follow-up of the activities to be resume in the area.

Le Projet d’ Activisme Artistique contre la Corruption (PAAC) a pour but de former des jeunes activistes / jeunes engagés / acteurs culturels / acteurs politiques / acteurs associatifs / journalistes / Bloggers sur les instruments de prévention et de lutte contre la corruption. Ce projet entre dans la phase II des Hubs créatifs régionaux.

Il fait suite au Art Action Academy qui s’ inscrit dans le cadre de l’intervention bi-annuelle intitulée Hubs régionaux de créativité : se servir des arts et de la culture comme moteur pour encourager les citoyens à agir contre la corruption, qui a des activités identiques dans les Balkans occidentaux.

L’ objectif du projet n’ est pas simplement de diffuser des savoirs, mais d’autonomiser des artistes, des militants et des journalistes afin qu’ils soient plus efficaces dans leurs efforts pour stimuler l’engagement des gens sur les questions de corruption et ouvrir des perspectives sur des synergies significatives associant plusieurs thèmes et zones géographiques.

Pour la sélection des participants, nous n’avons pas eu à faire d’appel à candidature. Nous avons ciblé des personnes leaders dans le domaine de l’engagement citoyen. Nous leur avons présenté le projet et ils nous ont proposé des profils. C’est par la suite que nous avons eu à avoir des entretiens avec la plupart. Sur les trente profils que nous avions reçus, nous en avons sélectionné une dizaine. Pour la plupart, ils sont en train de dérouler leurs activités respectives. Comme ils l’ont mentionné pour la plupart, l’atelier leur a permis d’avoir un autre regard sur l’engagement citoyen, la lutte contre la corruption et le pouvoir des arts et de la culture.

Le projet a permis de remettre au cœur de l’actualité le “”Lac Rose””, une zone touristique totalement délaissée. Les activités du PAAC ont permis de booster l’engagement des populations de la zone. Et on est en relation pour le suivi des activités à refaire dans la zone.


SANS GAZER

Sally Bilaly, Guinée (Guinea).

Guinée / Guinea.

The objective of the “SANS GAZER” project is to train young artists, engaged citizens and students in the artistic fight against corruption in the prefectures of Pita and Labé. Overall, it was a question of federating young people through the artistic struggle to mitigate the effects of bad governance on the population. By zone, clubs “baptized” “DISCTR’ART” have been set up.

Le projet « SANS GAZER » a pour objectif de former les jeunes artistes, citoyens engagés et étudiants sur la lutte artistique contre la corruption dans les préfectures de Pita et de Labé. Globalement, il a été question de fédérer les jeunes à travers la lutte artistique pour atténuer les effets de la mauvaise gouvernance sur la population. Par zone, des clubs “baptisés” ” DISCTR’ART” ont constitués.